Fall 2009 : Astrakan rocks !

Les collections Automne/Hiver 2009 ayant été particulièrement fructueuses, les tendances de la saison seront nombreuses, et certaines sortent du lot. Cet hiver l’astrakan sera de mise, histoire de passer un hiver bien au chaud et tout en beauté.

Très présente dans les collections de 2005 et 2006, la fameuse fourrure d’agneau mort-né revient sur le devant de la scène, ou des podiums, pour etre plus juste.

Cependant les créateurs l’exploitent de manière assez différentes.

En premier, nous avons la version genre « Punkish Streetstyle » de chez Marc Jacobs, un manteau mi-long à grande capuche et a fermeture zippée, aux lignes pures et très simple, qui se porterait presque comme un hoodie. Bien entendu, aussi fabuleux ce manteau soit-il, étant coupé de manière extrêmement simple, il ne pourra pas tout faire à lui seul, vous devrez y mettre le style, y ajouter votre grain de sel, et pourquoi pas même l’associer à des couleurs flashy histoire d’acquérir le look punky tant convoité de cet hiver.

Chez Dior, Galliano l’explore d’une manière un peu plus pétasse BCBG qui plait moins, avec de grosses manches en fourrure noire. Le manteau arrive à la taille, et se ferme sur le côté. Là, on tombe un peu plus dans le cliché du manteau de la vieille dame aristocrate qui se promène près de la boutique Dior avenue Montaigne. On est au moins forcé d'admettre que la pièce s'adapte parfaitement au style de la maison qui semble ne pas avoir changé d'empreinte.


Puis l’apogée de l’Astrakan chez Gucci, où la matière est utilisée dans trois propositions de look lors du défilé. Frida Giannini a parfaitement assimilé l’esprit très Dark qui fait la mode de notre époque, et quoi de mieux qu’une matière aussi noire que celle là pour l’exprimer. Du petit blouson au manteau mi-long à plumes rebrodées, l’astrakan n’a jamais été aussi admirée que lors de cette collection.


Mais la grande nouveauté cette année est l’usage de la matière pour les hommes. On a pu voir un magnifique blouson de chez Alexis Mabille (Photo ci-contre) disponible chez Colette, puis chez d’autres créateurs comme Yves Saint Laurent où les pièces sont disponibles en boutique. À la grande surprise génerale, ces pièces ne nous feront ressembler ni a des macros ni a des gays, elles nous procureront simplement style et allure. Tout ce que l’on demandait, de la nouveauté, du style, tout en gardant un peu de sobriété.

Pour les hommes comme pour les femmes, l’Astrakan sera à coup sur le must-have de la saison.

Jukebox Selection N°1

Voilà la première sélection Musique de Ce blog. Ces sélections seront récurentes, au même titre que les articles sur la mode, les deux domaines étant indisociables.

Pour commencer, le morceau assez "Dark" et très Electro "Call to Arms" de Harmonic 313, qui figure sur l'album When Machines exceed Human Intelligence.
Le morceau a été utilisé lors du défilé Givenchy pour la collection Automne/Hiver 2009, où l'on voit a quel point la musique est essentielle à un défilé, met le ton à la collection et change la perception des vêtements.

Ensuite, la chanson "The Jimmy Choos" du dernier album du groupe Américain de Pop/Rock Chester French. Dans un style très différent, très léger et agréable à écouter, on est loin de la musique de défilé.




Pour finir, une Chanson de la déjà célebre artiste Jem. Dans un style Lounge comme le reste de ses chansons, "They" n'est pas issu de son dernier album mais de l'album Finally Woken sorti en 2004.

Gucci Menswear S/S 2010

Je ne comptais pas m’attarder sur la Fashion Week hommes été 2010, celle-ci n’ayant présenté, à mes yeux, rien de vraiment intéressant, mais il y a tout de même des choses que l’on ne peut laisser passer. Après la grande déception du défilé Vuitton, ma grande surprise de la saison était le défilé Gucci.
Tout commence sur une musique de fond plutôt lounge et très estivale. Les mannequins vêtus de costumes blancs arrivent et même si les sacs se trouvent être intéressants, on se dit que l’on est parti pour voir la même chose que les années précédentes. Mais rapidement, la couleur blanche se trouve être travaillée dans un style nouveau pour la maison, de manière beaucoup plus délicate qu’à l’habitude. On ne cherche plus à être classe à tout prix, la simplicité et la qualité des coupes s’en chargent seuls. Les mannequins bodybuilders façon bling-bling laissent placent à des hommes très minces et pâles à l’élégance sans égale, de même que les costumes sont remplacés par des vêtements plus casual mais qui ont bien plus d’intérêt. L’homme Gucci a cette année trouvé son style, et n’a plus besoin des signes ostentatoires de la marque pour l’affirmer.
Discrétion et raffinement sont assurément les maîtres mots de cette nouvelle collection, et cela se confirme par la suite du show.
Comme s’il s’agissait d’un nouvel acte, les lumières s’éteignent, on change la musique, et là s’enchaînent des vêtements plus classieux les uns que les autres, toujours dans le thème de la classe à l’Italienne retravaillée. Le motif « tapisserie » qui avait fait le succès de la marque lors de la collection automne/hiver 2008 est réinterprété ici sur les costumes. Le résultat est simplement réussi et il ne fait nul doute que les blazers à imprimés (voir image) seront le succès de l’été prochain. Tout semble être travaillé avec précision, même lorsqu’un costume uni peut paraître classique, il est toujours à la pointe de la tendance grâce à un pantalon volontairement court ou au blazer porté sur un T-shirt.
Frida Giannini a ainsi présenté cette année un défilé très structuré, qui marquera, on l’espère, un nouveau point de départ pour la marque, qui semble être à son apogée cette saison, grâce à sa collection femmes automne/hiver tout aussi réussie que celle que nous venons d’aborder.

Louis Vuitton Menswear S/S 2010

Cette année, le défilé Louis Vuitton Printemps Été 2010 commence par un jaune orangé assez intéressant qui est tout juste travaillé par la suite. On préfère nous présenter des couleurs comme du kaki, du taupe, du vieux noir, le tout donnant au défilé un aspect fade et morose, accentué par le manque d’originalité des coupes. Mais lorsqu’on voit des lunettes ou des clés portées en tour de cou, ,des pantalons ¾ , des chaussures de villes à l’arrière fluo, ou encore, des pantalons ¾ portées avec des chaussures de villes à l’arrière fluo, avec en plus des chaussettes, on peut certainement dire que la collection ne se contente plus de la simple morosité, mais frôle l’indécence.
Cela dit, le créateur exploite de manière assez brillante l’association (que l’on voit sur les podiums depuis 2 ans) du short court avec les blazers, trenchs et autres manches longues. Un autre point positif de ce défilé est l’accessoire. C’est un défilé de sacs. Ceux-ci, bien que classiques, reprennent le savoir-faire et la qualité caractéristiques de la maison. Au centre de ce défilé moyen, on retrouve aussi les lunettes, qui parviennent à rehausser un minimum le niveau, et à donner aux silhouettes un certain style.
En définitive, si l’on est bien obligé de reconnaître que certaines pièces comme les blazers à bords satinés ou les chaussures pailletés sont assez attrayantes, le style « voyageur », voire même parfois « safari » de l’homme Vuitton ne séduit pas.
Après une saison Automne Hiver qui présentait largement de quoi éveiller les envies de l’homme tendance, Paul Helbers tente apparemment de faire passer une image pour cette saison, de peindre en quelque sorte un tableau, une ambiance, sans prendre en compte l’aspect commercial et les envie du consommateur. Et de ce fait résulte une grande déception, surtout de la part de l’un des labels phares de la mode française.